(Vidéo) Thierry Meyssan : un massacre ordinaire de l’ASL par Thierry Meyssan
Après avoir échoué à se maintenir à Homs et avoir perdu la bataille de Damas, l’Armée « syrienne » libre a lancé une attaque contre Alep.
L’ASL a réussi a prendre le contrôle de deux quartiers de la ville et d’un vaste parc public. Elle s’est emparée de plusieurs commissariats, massacrant tous les policiers.
La majorité de la population des quartiers concernés s’est réfugiée dans la partie de la ville contrôlée par les loyalistes. L’ASL voudrait ériger un Émirat islamique dans le quartier d’Al-Nereb comme elle le fit à Baba Amr, un quartier de Homs. Pour cela, elle a expulsé les résidents non-sunnites restés sur place, non sans avoir massacré au préalable les familles jugées « favorables au régime ».
Sur cette vidéo, filmée par l’ASL le 31 juillet 2012, 15 membres de la famille bédouine Al-Berri sont alignés contre un mur et fusillés. On notera l’état d’extrême excitation des islamistes qui, pour la plupart, sont sous l’emprise de drogues.
Les journalistes occidentaux « embedded » dans l’ASL, qui sont entrés illégalement en Syrie avec les combattants de l’ASL stationnés en Turquie, ont été ramenés à la frontière depuis plusieurs jours déjà pour ne pas assister aux exactions. Ils n’auront été baladés que quelques jours par les services de Relations publiques de l’OTAN, ne voyant que ce qu’on avait décidé de leur montrer et que l’on avait parfois mis en scène pour eux. Ils persistent à décrire la situation comme une révolution populaire et démocratique bien qu’ils aient constaté par eux-mêmes que les combattants venaient de Turquie et n’avaient d’autre soutien en Syrie que des groupuscules de fanatiques religieux.
(Photo : Ali Zein al-Abidin Al-Berri, le chef de la tribu, avant son assassinat par les junkies de l’Armée « syrienne » libre.)
Source: Voltaire
La CLASSE cautionne la violence? Ah ouais?
Ah misère! Ah malheur! Ces étudiants détestables de la CLASSE, refusent de condamner la violence et le vandalisme! Qu’on leur interdise l’accès aux cercles-citoyen! Ne lésons pas sur les mots!
Ridicule! Demande-t-on à la ministre de l’éducation, ou à son frisé de patron de condamner le terrorisme d’État international, d’anciens chefs d’État venant ici pour faire leurs conférences calomnieuses, en toute impunité internationale et nationale? Quand George Walker Bush Jr est venu faire sa conférence au palais des congrès, à Montréal, il ne me semble pas avoir perçu de critique de la part de nos chefs d’État locaux et il est très probable que la réponse du gouvernement Charest à cette critique serait semblable à celle des étudiants de la CLASSE : «NOUS N’AVONS PAS LE MANDAT DE CRITIQUER LES CHEFS D’ÉTAT DU MONDE ENTIER.»
Nous pourrions développer le même argumentaire sur les agissements belliqueux de l’État d’Israël, que le gouvernement québécois ne condamne pas non plus, parce que ce n’est pas son mandat. Pourtant, Netanyahu est bel et bien responsable de tueries barbares et peut, en toute impunité, fouler le sol canadien. Cela ne perturbe aucunement nos amis du gouvernement Charest, qui n’y voit que des opportunités d’affaires après tout. Vive le libéralisme.
Que de double-mesure et d’hypocrisie! Le gouvernement Charest ne cherche que la division et la confrontation, afin de mieux régner sur la totalité des étudiants. La réalité, c’est que la violence, quand elle est exercée par le gouvernement, à l’endroit des étudiants ou à l’endroit des manifestants de tous genres, ça ne dérange pas le moins du monde notre premier ministre Jean Charest. Quand nous prenons des coups de matraque, du poivre de Cayenne plein la gueule et le mépris des policiers casqués, barricadés derrière leur armure de fibre de verre et leur «air de bœuf», Charest n’a que faire des appels au calme des manifestants. C’est de la pure hypocrisie.
Elle est là, la réalité. La CLASSE exige l’impossible et ne perd plus de temps à quémander les miettes, Jean Charest le sait. En réalité, nous n’assistons pas au recul du mouvement étudiant, ni à son apogée ou à son impasse, comme le prétendent les «Marrisal» et cie de la brochette de spécialistes du réseau national cadenassé (Radio-Canada). Au contraire, la CLASSE a mis le doigt sur le bobo et son argumentaire pour refuser la hausse des frais de scolarité paraît sans faille, cela déplaît au gouvernement habitué de gouverner par démagogie, sans entrave aucune. Ce dernier tente donc de pousser dans un coin, les plus militants des grévistes, afin de les faire passer pour des «radicaux».
Il s’agit d’autre part, d’une mesure antidémocratique indéniable. Exclure d’un groupe de discussion, une part majoritaire de ce groupe, sous prétexte que ce groupe n’agit pas tel que le dicte le «président de l’Assemblée», ça n’a rien d’une démocratie, sinon tout d’une démocratie de «république de bananes».
Par ailleurs, la logique libérale n’a aucun sens, ou du moins, le sens qu’elle porte dérangera l’auteur de cette rhétorique. Les libéraux de Jean Charest accusent la CLASSE de cautionner les actes de vandalisme et de violence, sous prétexte que la CLASSE ne condamne pas directement les actes. Or, le gouvernement Charest ne condamne pas les actes terroristes et belliqueux de certains chefs d’État qui foulent son sol, le gouvernement Charest cautionne donc ce terrorisme d’État, visiblement.
Si c’est bon pour minou, ça l’est pour pitou. La CLASSE n’a pas à condamner, ce qui l’est déjà, de par le fait qu’elle précise bel et bien qu’elle n’encourage pas ces gestes et qu’elle ne les cautionne pas, sans aller jusqu’à la condamnation. La CLASSE devrait rendre la pareille au gouvernement et le questionner sur le terrorisme d’État de ses partenaires économiques, voire lui demander s’il ne cautionne pas ces actes…
Le bras canadien
Pendant qu’au Québec le gouvernement Charest se rapproche des positions environnementales du gouvernement Harper tout en faisant fi de la majorité québécoise voulant un moratoire sur les gaz de schiste, et que la ministre de la condition féminine s’affectionne des recruteurs militaires dans nos écoles québécoises, le Canada plonge dans une suite de défaites, qui ne seront pas sans impact sur l’avenir de son gouvernement.
Alors qu’aux Émirats Arabes le Canada se fait mettre à la porte de la seule base militaire de laquelle pouvaient partir ses troupes pour l’occupation de l’Afghanistan et le maintien du régime du dictateur Hamid Karzaï, à l’O.N.U., Ottawa essuie un cuisant revers sur son application au poste non-permanent du Conseil de Sécurité. Incapable de s’acquitter de sa responsabilité ministérielle en ce qui concerne les dossiers internationaux, et le reflet de celle-ci par le vote punitif de la communauté internationale, le ministre des Affaires étrangères Lawrence Cannon chemine le péché vers l’opposition. Il accuse celle-ci de diviser le Canada.
Mais ce n’est pas l’opposition qui se dégage de ses responsabilités envers l’enfant-soldat Omar Khadr, détenu dans une prison jugée illégale par la Cour Suprême des États-Unis d’Amérique, où il y est torturé, et dont la notion de droit n’existe pas pour les prisonniers. Steven Blaney affirmait pour sa part, qu’Omar Khadr avait commis un geste grave sur les ondes de Radio-Canada lors du «Match des Élus». Mais quand on s’y attarde, qu’y a-t-il de grave à lancer des grenades à ceux qui nous en lancent également, lors d’une guerre par exemple, et pour préciser, lors de la défense de «sa terre» des forces illégitimement invasives? Et n’est-ce pas l’un des premiers gestes, que de lancer une grenade efficacement, qu’on apprend en cours d’instruction dans les Forces Armées Canadiennes, ou à tout de moins, dans le métier d’infanterie? Encore faut-il que l’histoire racontée par les soldats envahisseurs de l’Afghanistan soit vraie…, ce qui ne semble pas être le cas. Mais qu’importe si elle est vraie ou non, avec une logique pareille, il n’y aurait plus de place dans les prisons! Quel geste de guerre, dans une guerre, n’est pas un geste grave, dites-moi? Dire qu’Ottawa vient de se payer des machines à tuer des civils, sans pilote…, ça promet.
Refusant donc d’en venir à l’évidence de son incompétence à se faire impartial dans plusieurs dossiers, le ministre Lawrence Cannon reflète bien l’irresponsabilité de ce gouvernement, qui se complaît dans une hypocrite extension des politiques impérialistes états-uniennes. D’une part, il appuie tous crimes d’Israël, au nom de la défense, lorsqu’il s’agit pour la plupart du temps, d’attaques.
Au nom de la défense, Ottawa sous les conservateurs, laisse Israël user d’armes de Destruction Massive sur des civils. Au nom de la défense, Ottawa n’est aucunement gêné qu’Israël possède un arsenal nucléaire de plus de cent ogives alors pourtant, qu’Israël déboute les agents de l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique hors de ses frontières, tout en refusant de signer le Traité de Non Prolifération nucléaire. Ottawa se réfugie pourtant derrière la «menace nucléaire» inexistante de l’Iran pour s’empresser de la bombarder de sanctions, et de justifier la prochaine guerre de l’impérialiste Yankee. Et pourtant, Téhéran a signé le TNP, puis ne refoule pas les agents de l’AIEA.
Sinon, les attaques, et de 2006 au Liban, et de 2008 à Gaza auront également démontré les vraies couleurs des conservateurs à Ottawa, se complaisant de crimes commis contre l’humanité, n’étant plus très loin de condamner celle-ci de se retrouver en travers du chemin des ADM d’Israël. Qui ne s’en rappelle pas? On dirait bien que certains s’en sont rappelés à l’ONU.
Outre les crimes et les atrocités que le Canada ait pou soutenir sous les conservateurs, il y a bien entendu le dossier de l’environnement, qui n’arrange rien dans le contexte. Alors que des pays sont au bord de se faire avaler par les océans, les conservateurs continuent de braver «Gaïa», comme s’il était normal que les nappes phréatiques des régions touchées par les sables bitumineux soient imbibées de produits chimique et de métaux lourds, et que les communautés autochtones les bouffent et les boivent, au gain de multiples versions cancéreuses.
Le Canada, qui signait jadis des ententes auprès des nations unies sur des engagements clairs et définis quant à l’environnement, passe désormais ses contrats auprès chez Lockheed Martin, plus conciliante, finalement, avec ses nouveaux principes.
Finalement, le Canada n’est-il pas que le bras canadien de l’Empire États-unien?
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