Quand le matérialisme s'en mêle…

Le contrefeu égyptien, paru le 28 janvier 2011…

Posted in Uncategorized by sylvainguillemette on 21 août 2013

ImageIl pourrait y paraître qu’il se produit des évènements semblables à ceux de Tunis à Caire, mais il n’en est probablement rien, bien que les médias parlent d’une potentialité révolutionnaire. Voyons un peu les faits, mais surtout, l’intérêt des voyous de Washington et de leurs acolytes pour s’en convaincre.

D’abord, rappelons que le dictateur Ben Ali fut mis en place en 1987 par les États-Unis d’Amériques, lesquels, jusqu’à récemment, le soutenaient. Il fut mis en place pour des intérêts mercantiles et stratégiques, puisque d’emblée, il appliquait une économie majoritairement privatisée et qu’il entretenait des liens privilégiés avec Israël.

Jusque là, jusqu’à ce que le peuple prenne conscience des failles de la dictature, Washington dormait tranquille. Elle ne voyait pas venir la montée populaire d’une grogne inévitable et elle ne voyait pas venir non plus, la popularité des partis d’opposition, dont celle du parti communiste et ne croyait tout simplement pas qu’on s’apercevrait que ses pantins de rechange allaient être écartés eux aussi, puisqu’identifiés. L’idée du retour d’une dictature amie à Tunis étant donc écartée, Washington se vit empressée d’emboîter le pas, ou plutôt de le précéder en Égypte, où le dictateur Hosni Moubarak allait bientôt être mis à mal, lui aussi.

Et c’est là que Washington entre en jeu, présentant, avec la complicité des médias occidentaux, El Baradai comme alternative viable, mais le problème, c’est que ce dernier n’est qu’une autre marionnette de la bourgeoisie états-unienne. S’il a mal mené l’administration Bush dans le dossier des armes de destruction massive irakienne, il n’a pas moins fermé les yeux sur les ADM israéliennes, dont sur ses ogives nucléaires qui ne sont pas déclarées. Il n’a pas daigné questionner que ses agents soient repoussés systématiquement  des frontières israéliennes, ni l’appui illicite de Washington à cet État voyou.

Il s’agit bel et bien d’un contrefeu. Le principe est simple. Pour diminuer les avancées ravageuses du feu, une ligne de pompiers crée un rempart de flammes, brûlant précocement le terrain où le feu d’envergure se serait sinon, propagé. Il s’agit ici du même principe. Washington, voyant que la révolution se transporte de pays en pays dans le Proche-Orient, et voyant conséquemment  ses pions se faire descendre les uns après les autres, anticipe ce mouvement en Égypte, où les apparences trompeuses nous donneront l’impression qu’un changement a eu lieu, avant que la population ne l’ait même exigé.

Ne nous laissons pas avoir,  la révolution égyptienne n’en est pas une. C’est le contrefeu de la maison blanche, sur SES terres stratégiques.

 

2 Réponses

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  1. sylvainguillemette said, on 25 août 2013 at 11:33

    Ouin, mais pas mal moins souvent. Je n’atteignais pas autant de gens que sur Twitter. Et pour la 4e ou 5e fois en 2 semaines, je suis suspendu… Rien à cirer. J’attends qu’ils rétablissent le compte et puis hop, j’attaque à nouveaux les commandites du Coup d’État en Syrie. Ma priorité.

    Les prolétaires Syriens, qu’on aime ou pas Assad, se tapent le Putsch de l’OTAN avec toute l’hypocrisie de cette dernière qui clame faire ça au nom des droits humains, avec leurs médias putes derrière eux, notre RC nationale comprise.

    Salutations Gaëtan!

  2. Gaëtan Pelletier said, on 24 août 2013 at 01:07

    Je me demandais si tu écrivais encore… 🙂
    Bonne journée!


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