La désobéissance civile encouragée à Kiev
À Kiev, depuis déjà plusieurs semaines, les prolétaires sont dans la rue et combattent les forces de l’ordre. Les médias occidentaux passent en boucle, appuyés de nos politiciens, des messages de soutien à ces forcenés.
N’est-il pas étrange que ces débordements lointains soient encouragés par le sénateur John McCain ou même, le ministre John Baird alors que dans leur pays respectif, ces débordements mériteraient la correction du siècle, une correction que les mêmes médias cités ci-haut sauraient nous faire percevoir comme bien méritée?
Il n’y a là aucune anomalie. Les États bourgeois se sont toujours affrontés et en ces jours de guerre où la Syrie, sujette en partie aux bourgeoisies russes, fait subir les revers aux divers terroristes et mercenaires qui jonchent les rangs de l’ASL organisée par l’OTAN (regroupement d’autres bourgeoisies compétitrices), celle-ci désire se venger outre ce théâtre de combat perdu honteusement. D’ailleurs, Moscou accuse déjà l’alliée de l’OTAN, l’Arabie Saoudite, d’être derrière les attentats meurtriers de Volgograd, pour ces mêmes raisons.
Bref, ce qui serait mal ici, devient bon là-bas. Un peu comme ce terrorisme en Syrie, qu’on peut déceler non pas aux travers des lentilles des médias de connivence, mais via celles du régime ou de ses supporteurs, ou même, de quiconque serait neutre et marxiste dans ses observations. Ce que soutient l’OTAN en Syrie, ce n’est rien de moins que son orchestration, que son propre Coup d’État à peine déguisé contre un vassal d’un ennemi non pas de classe, mais de même classe, qui lui fait compétition sur les marchés internationaux.
Ne soyez pas dupes prolétaires, vos confrères et consœurs de Kiev sont manipulés et ne se battent en rien pour leurs intérêts de classe. Ils font valoir celles des bourgeoisies de l’Europe, faisant valoir elles, celles d’une communauté de cette classe minoritaire et parasitaire outre les océans. Ils n’y gagneront rien qui vaille et se prendront la répression de l’État bourgeois dans les dents.
N’empêche, il est pénible d’imaginer et de constater un seul instant que nos chers dirigeants occidentaux, condamnant tantôt le terrorisme à tel ou tel endroit, puissent le soutenir en Syrie, en Libye, en Iran et tantôt, en Chine et en Russie. Ils bafouent ces mêmes lois qu’ils vous imposent, au nom du droit et de la liberté d’expression dit-on, sauf pour Dieudonné…
Alors peut-être que la solution est dans la lutte armée après tout, comme à Kiev. Mais si cette lutte armée doit avoir lieu, ce ne sera pas sans organisation, sans programme révolutionnaire qui vaille que les prolétaires y laissent leur peau, comme à Kiev. Certes la lutte sera armée, quand la bourgeoisie ne la tolèrera plus.
Mais il n’est pas vrai que nous irons lancer des cocktails Molotov sur les forces de l’ordre de Montréal, de Québec ou d’Ottawa, simplement parce que Vladimir Putin, Sergei Lavrov ou je ne sais quel autre suppôt de la bourgeoisie russe ou chinoise nous y encouragera. Cette lutte doit avoir lieu pour nos intérêts, et non les leurs.
Les prolétaires de Kiev se sont fait avoir. Mais retenez ceci. Nos dirigeants encouragent la lutte armée dans ces contrées lointaines, où leurs employeurs bourgeois n’ont pas pied, mais ici, ils condamnent une simple manifestation dont le parcours n’aura pas été partagé aux forces de l’ordre.
La cohérence n’est certainement pas capitaliste, ni ici, ni ailleurs.
Il est important de comprendre que ces troubles en Ukraine sont organisés, entre autre par un parti nazi, le SS Galicie, dont les médias occidentaux ne parlent évidemment pas. Étrangement, l’antisémitisme de ces derniers ne dérange pas autant que celui supposé de Dieudonné et les États-Unis d’Amérique sont les principaux banquiers de ces néonazis.
http://www.mondialisation.ca/ukraine-les-milices-de-svoboda-mobilisees-pour-lemeute/5365690
DIEUDONNÉ M’BALA CELUI PAR QUI LA RÉSISTANCE S’ORGANISE/Publié par Robert Bibeau
La classe ouvrière de France mène la guerre pour la liberté d’expression
La classe ouvrière choisit ses combats et c’est son droit. Depuis quelques années la classe ouvrière de France a choisi de mener la lutte sur le front idéologique de la lutte de classe pour le droit d’expression, le droit de réunion, le droit d’opposition, le droit d’organisation et contre le délit d’opinion.
Quand le Ministre français de l’Intérieur exprime publiquement son aversion pour un artiste et suggère qu’il pourrait user de son titre ministériel pour poser des gestes inconstitutionnels comme d’interdire les spectacles à venir – non encore rédigés – d’un humoriste apprécié, l’accusant par contumace et par anticipation, d’être présumé coupable avant que d’avoir sévit ; on atteint des sommets de déraison que l’on aimerait voir condamné par le Président de la République pas encore fasciste. On voudrait entendre le Premier Ministre, patron de ce Ministre délinquant, rappeler à l’ordre ce garnement.
Au contraire, le collègue du précédent, Ministre de l’Économie et des Finances, empêtré dans la crise économique, le chômage et les scandales financiers, en rajoute et invite les citoyens à empêcher l’artiste de gagner son pain. Il signe même de sa main les affidavits administratifs de poursuite destinés à ce citoyen lambda somme toute plutôt moyen. Le Ministre n’avait pas pris cette peine dans l’affaire Bettencourt multimilliardaire héritière de la fortune l’Oréal ; ni dans l’affaire Depardieu, multimillionnaire fuyant le fisc parisien ; non plus qu’à propos d’Arnault, première fortune de France, s’éclipsant vers la Belgique.
Comme le souligne Dieudonné, comment va-t-il payer plus d’impôt si le Ministre des finances milite activement pour le boycott de ses propos ? Une question tout aussi irritante me tourmente : depuis quand un Ministre des finances tient-il inquisition et joue-t-il les censeurs contre les spectateurs ?
Et voici s’avancée au milieu de la mêlée, au centre de l’allée des strapontins ministériels, la daube noire de service, désignée à la Justice, miss Christiane Taubira, fraichement coopté Garde des Sceaux parmi les marguillers en procession vers l’Élysée. La fugace Ministre tient mordicus à apporter sa contribution dans la guerre contre le trublion, celui par qui la résistance s’organise. La dame appel au lynchage public de l’inconscient, professe des menaces et exige des sanctions toujours plus salaces. La Ministre de la Justice, redevable devant 66 millions de français, s’épand d’une déclaration dans les médias internationaux à l’encontre d’un commettant, affirmant sa résolution à faire taire l’insolent. Mais consciente de la guerre de classe en cours elle s’en prend également au public du troubadour, créant séance tenante le délit de perversion humoristique : «Faut-il que son talent soit stérile pour qu’il n’ait d’autres motifs pour faire s’esclaffer des esprits irresponsables ou incultes ou pervers, qu’une tragédie, un génocide (…)». La Dame des bayous, «Garde des Sceaux», en rajoute : «Il faut donc descendre dans l’arène, disputer pied à pied, pouce par pouce l’espace de vie commune, faire reculer cette barbarie ricanante (sic) la refouler, occuper le terrain par l’exigence et la convivialité.» (1). Depuis quand le lynchage, l’acharnement juridique, l’invective d’une Ministre de la Justice contre le public français sont-ils les instruments exigés de la convivialité? Assurément il y a quelque chose de pourri au royaume de Sacha Guitry (2).
Force est de constater qu’il y a bien une affaire Dieudonné M’bala un humoriste né en France de mère française et de père camerounais. Trois questions nous interpellent avec insistance. La première : quels sont les sources et les motifs de l’affaire Dieudonné ? La deuxième : quels en sont les protagonistes ? La troisième : Où espère-t-on aller à l’Élysée avec cette persécution publique contre Dieudonné ?
Quels sont les sources et les motifs de l’affaire Dieudonné ?
Pour répondre à cette question il faut convenir de quelques prémices, jamais affirmé mais toujours appliqués sans mots dires en ce royaume autocratique poujadiste.
- La société française est une société extrêmement hiérarchisée, normée, régulée, engoncée dans des protocoles imposés par des poncifs qui se cooptent sans jamais avoir été accrédités par la populace. La nouvelle oligarchie gouvernementale vient nécessairement des Grandes écoles et pour mériter la notoriété de maire-député le candidat doit avoir passé par ces «Tours d’Argent» obligées. Les aristocrates de la langue – plastronnée à l’Académie française – imposent leur diktat sur la langue parlé par des millions d’individus. La communauté francophone du monde entier traine ce boulet d’une grammaire imaginée à une époque où l’aristocratie conservait compliqué l’expression écrite comme son fief exclusif. Nous savons aujourd’hui ce que les jeunes font de ce fourbi. Combien de fois n’ai-je entendu hébétée un africain aliéné, plus français qu’un métropolitain, s’écrier que tout citoyen doit respecter le Président de la République que ce dernier soit un saint ou un vaurien. Un crétin en autorité devrait conserver sa renommée !
- De l’axiome qui précède, il découle que chaque classe sociale et chaque segment de classe joue son rôle social global. Il ne viendrait pas à l’idée d’un petit-bourgeois de durement critiquer son Président sur les ondes sous peine d’être saqué. Les dernières entrevues téléguidées par Sarkozy montraient cette animatrice se contorsionnant pour ne pas poser la question qui tue à son ami et Président
- La société française entretient une relation singulière avec la culture et les médias censés propager la culture élitiste. Il est là aussi des règles non-écrites mais respectées par tous (ou presque). L’une d’elle dit que le terrain des médias à la solde est la chasse gardée de la petite-bourgeoise intellectuelle qui ne doit en faire usage qu’au bénéfice de ses maîtres. Ceci étant admis – les chefs d’antenne, les directeurs de pupitres, les éditorialistes, les animateurs radio et télés peuvent exposer toutes les insignifiances qu’ils voudront à condition que la classe ouvrière n’y soient jamais représentée – la vie d’un esclave salarié n’offrant rien de palpitant pour les téléspectateurs aliénés qui doivent être abreuvés des péripéties de la vie de Johnny et de la propagande-informative – prédigérée – analysée et interprétée, ne laissant que les onomatopées à déclamer par le spectateur passif et compassé.Les artistes, les écrivains, les journalistes, les politiciens sont soumis à cette loi d’airain tout comme l’animateur télé dont le rôle est de leur faire faire leur tour de piste, chacun selon son cirque : «Parlez beaucoup pour ne rien dire ça devrait suffire, de toute façon le temps d’antenne vous est compté».
- Ce pattern d’ensemble ne souffre aucune incartade – aucune initiative intempestive – aucune saute d’humeur non approuvée par les autorités et aucune originalité incontrôlée sur les plateaux fragilisés où à la fin on vous dira que cette salade a toujours été servi aux différents publics desservis qui ne réclament rien de plus exquis. Les audimats (côtes d’écoute) identifient celui qui déroge à cette routine et qui le paie par des tarifs publicitaires en déprime. Comme ceux qui réclament et ceux qui achètent la réclame sont les mêmes – la machine programmatique et l’appareil de propagande fonctionnent en tandem, de la façon convenu, ce que confirment les sondages. Jusqu’au jour où un grain de sable se glisse dans l’engrenage. En France aujourd’hui ce grain de sable a pour nom Dieudonné M’bala M’bala.
Qui sont les protagonistes de cette controverse idéologique ?
Un artiste, un humoriste, un journaliste, un politique, un intellectuel déviant (Jean-Paul Sartre pendant sa phase maoïste étant l’exemple probant) qui ne respecte pas ce code d’éthique inédit – jamais dit mais toujours admis – complique la vie des Égéries. Arrive Dieudonné croyant naïvement à la liberté d’expression, faisant fi des tabous – des non-dits, manquant de respect envers les intouchables-innommables, ceux dont on ne prononce le nom qu’après avoir fait génuflexion, négligeant le fait que cette immense machine de propagande n’est pas faite pour informer mais pour désinformer et pour tromper en ayant l’air d’interroger des commentateurs ignares – venus faire la promotion de leur dernier manuscrit – toujours prompt à retourner l’ascenseur à l’animateur lui-même éditeur de quelques pensées plagiées.
Qu’un débutant s’enfarge faute de maîtriser le rituel du cérémonial télévisé; qu’il dise des choses non admises, à la limite du proscrit, il n’y a là rien d’inédit. L’animateur lui présentera une question complémentaire accompagné de la réponse à braire – ou alors un autre intervenant sur le plateau, planquer là pour ce boulot, se chargera de rappeler le béotien à l’ordre de la pensée unique – prête à consommer et au service des riches.
La sélection des privilégiés du quotidien et de l’antenne ayant lieu avant-scène, Il arrive rarement qu’un artiste, un journaliste, un analyste, un politique fasse la sourde oreille et continue à déblatérer pour faire croire que les médias sont là pour informer. Car aussitôt l’amicale des chacals – animateurs, chef de plateau, éditorialistes et plumitifs – lance le mot d’ordre de boycott général – et si certains ne semblent pas avoir compris alors un thuriféraire accrédité – un intellectuel abouché avec les autorités – lance une «fatwa» contre le malfrat. Jusqu’ici inutile d’ameuter les Ministres et les plénipotentiaires accrédités auprès des chancelleries.
C’est ici qu’un humoriste, coupable d’outrage au pouvoir idéologique despotique, devient le «cas Dieudonné». Et plutôt que de faire amende honorable et de se taire après s’être confondu en décharge, jurant de ne plus jamais récidivé – l’humoriste tient tête et en remet. Le voici qui use du droit d’expression, d’opinion, de réunion, d’organisation, d’opposition, sans restriction et sans autorisation. C’est la profession même de meneur d’antenne, de faiseur d’opinion, de créateur de consentement, de lèche culs des puissants et de leurs adjudants que cet artisan du spectacle joue à la roulette des audimats.
Où va l’État bourgeois français si tout un chacun peut émettre et diffusés publiquement des idées non normées – non politiquement approuvées ? Si n’importe quel hobereau peut quitter son studio et monter sur le plateau pour être entendu par la multitude des frustrés, des enragés paupérisés qui n’attendent que cela pour maugréer contre le pouvoir dépravé ? Pire, avec les nouveaux moyens de télécommunication un artiste comme Dieudonné peut déposer une vidéo sur Youtube qui sera visionnée par quelques millions de révoltés. Le monopole de la parole n’est plus respectée et même la ligue des biens pensants – accrédités parce qu’assujettis – ne parvient plus à colmater l’hémorragie de la pensée libérée.
Où espère-t-on aller à l’Élysée avec cette persécution contre Dieudonné ?
Les salariés de France ne s’y sont pas trompé, qui se mobilisent pour défendre le droit d’expression et d’opinion de Dieudonné, pour défendre le porte-parole des sans voix, comprenant parfaitement que ce sont les droit d’opinion, d’expression, d’opposition, de réunion et d’organisation qui sont remis en question. L’État policier ne doit pas imposer le délit d’opinion. C’est un niveau de conscience populaire qui ne fait pas l’affaire des thuriféraires qui se liguent et appel au boycott totale du résistant afin de rétablir leur autorité despotique malmenée. Encore un peu et leurs patrons exigeront des comptes à ces poltrons incapables de faire taire l’humoriste grégaire et populaire.
Voilà pourquoi chacune de ses paroles est devenue une affaire d’État policier. C’est le pouvoir de manipulation de l’information et de l’opinion qui sont en jeux et la propagation de cette fronde populaire menace l’édifice étatique capitaliste. L’intervention du CRIF et de la section sioniste du patronat et des banquiers français n’est que fortuite. Pour des raisons historiques cette section du grand capital français est mieux organisé et plus prompte à se mobiliser pour une répartie planifiée. Dieudonné a même eu le courage de prendre fait et cause pour le valeureux peuple Palestinien attirant de ce fait l’opprobre du contingent sioniste et de tous les autres segments des capitalistes français.
La rancœur gronde à Matignon. Une exécution médiatique et artistique sommaire a échoué. L’affaire est en train de prendre des proportions internationales. Ce sont les coolies du stylo, du clavier et des plateaux qui ont appelé les apparatchiks gouvernementaux à la curée afin d’étouffer cette fronde sociale pour le droit d’expression, d’opinion, de réunion et contre le maintien de l’hégémonie des riches sur les idées véhiculées dans la société.
Le crime de Dieudonné ce n’est pas l’antisémitisme, pas même l’antisionisme, c’est la résistance flamboyante au despotisme idéologique des riches. Pour ces milliers de coolies de la radio, des journaux et des plateaux, perdre la guerre Dieudonné c’est de voir contesté leur autorité et se vider l’auge où ils ont l’habitude de se goinfrer.
Pour les ouvriers et les salariés paupérisés et révolté, la quenelle et Dieudonné sont devenus des symboles de résistance populaire contre l’oligarchie honnie. La guerre de classe est engagée sur le front idéologique d’une lutte à finir. Les ministres Vals, Moscovici, Taubira ne s’y sont pas trompés et lancent l’offensive afin de faire taire ce pestiféré, gênant pour la puissante machine de l’État policier. Mais ce faisant, chaque agression menée contre le citoyen Dieudonné montre la fragilité de l’État tétanisé. Pensez donc, un homme seul contre tout un gouvernement et une coterie de médias propriétés de milliardaires déchaînés. Mais en réalité ce que Dieudonné est en train de démontrer c’est qu’un homme ostracisé par les célébrités, qui ose affronter l’appareil de répression gouvernemental et médiatique, trouve des milliers et des milliers de salariés pour le secondé et l’appuyer.
Désormais, chaque exaction contre Dieudonné, y compris «l’anataxe-shohananas», agrandira et galvanisera le cercle de ses amis qui ira en s’élargissant tandis que la quenelle ira en s’amplifiant. Je crois que 2014 verra l’effondrement de ce gouvernement délirant, battu par «David» M’bala M’bala à la quenelle géante et insolente.
Le contrefeu égyptien, paru le 28 janvier 2011…
Il pourrait y paraître qu’il se produit des évènements semblables à ceux de Tunis à Caire, mais il n’en est probablement rien, bien que les médias parlent d’une potentialité révolutionnaire. Voyons un peu les faits, mais surtout, l’intérêt des voyous de Washington et de leurs acolytes pour s’en convaincre.
D’abord, rappelons que le dictateur Ben Ali fut mis en place en 1987 par les États-Unis d’Amériques, lesquels, jusqu’à récemment, le soutenaient. Il fut mis en place pour des intérêts mercantiles et stratégiques, puisque d’emblée, il appliquait une économie majoritairement privatisée et qu’il entretenait des liens privilégiés avec Israël.
Jusque là, jusqu’à ce que le peuple prenne conscience des failles de la dictature, Washington dormait tranquille. Elle ne voyait pas venir la montée populaire d’une grogne inévitable et elle ne voyait pas venir non plus, la popularité des partis d’opposition, dont celle du parti communiste et ne croyait tout simplement pas qu’on s’apercevrait que ses pantins de rechange allaient être écartés eux aussi, puisqu’identifiés. L’idée du retour d’une dictature amie à Tunis étant donc écartée, Washington se vit empressée d’emboîter le pas, ou plutôt de le précéder en Égypte, où le dictateur Hosni Moubarak allait bientôt être mis à mal, lui aussi.
Et c’est là que Washington entre en jeu, présentant, avec la complicité des médias occidentaux, El Baradai comme alternative viable, mais le problème, c’est que ce dernier n’est qu’une autre marionnette de la bourgeoisie états-unienne. S’il a mal mené l’administration Bush dans le dossier des armes de destruction massive irakienne, il n’a pas moins fermé les yeux sur les ADM israéliennes, dont sur ses ogives nucléaires qui ne sont pas déclarées. Il n’a pas daigné questionner que ses agents soient repoussés systématiquement des frontières israéliennes, ni l’appui illicite de Washington à cet État voyou.
Il s’agit bel et bien d’un contrefeu. Le principe est simple. Pour diminuer les avancées ravageuses du feu, une ligne de pompiers crée un rempart de flammes, brûlant précocement le terrain où le feu d’envergure se serait sinon, propagé. Il s’agit ici du même principe. Washington, voyant que la révolution se transporte de pays en pays dans le Proche-Orient, et voyant conséquemment ses pions se faire descendre les uns après les autres, anticipe ce mouvement en Égypte, où les apparences trompeuses nous donneront l’impression qu’un changement a eu lieu, avant que la population ne l’ait même exigé.
Ne nous laissons pas avoir, la révolution égyptienne n’en est pas une. C’est le contrefeu de la maison blanche, sur SES terres stratégiques.
Privatiser les profits, nationaliser les torts, les pertes et les coûts…
Encore une fois, le privé ne peut pas éponger ses propres torts, ses propres dégâts. Pendant des années MMA aura été la bienvenue, la bienvenue pour faire des profits sur le dos des gens et de leur sécurité. Mais quand vient le temps de payer pour des pots cassés, pour ses responsabilités, elle se dissout puis laisse l’État, donc les contribuables et ses propres employés avec les misères et les miettes.
Alors comme pour les autres fois, le propriétaire de l’entreprise privée se défile et se déresponsabilise. Ce seront encore les salariés de tout acabit qui paieront, sans distinction de leur responsabilité, via les impôts. Les travailleurs sont toujours responsables des torts du privé, c’est connu… Les Rémoras le disent tout le temps sur leurs tribunes, ça doit être vrai.
Quant aux profits, ils sont vite privatisés, derrière le mur de lamentations des médias privés qui n’attendent que vous les critiquiez, c’est leur mandat de défendre l’idéologie qui les avantage également.
Même quand les banques flanchent, ce sont les salariés qui paient. Rappelez-vous la crise des banques et les milliers de milliards de dollars qu’elle a coûtés aux contribuables états-uniens, voire du monde entier. Et c’est là sans parler des dommages collatéraux; perte d’emploi, perte de la maison, bris de couple, amis, suicide, etc.., puisque la dépression s’en mêle, quasi assurément.
Qui a perdu le plus durant la crise bourgeoise de 2007-2009? Depuis que la fameuse crise des banques a eu lieu, le FMI et ses laquais ont imposé une austérité sans pareille aux pays du monde entier, surtout aux pays où les salariés s’étaient donnés au fil d’années et de luttes difficiles, de bonnes conditions de travail que les revenus de l’employeur permettaient. Ce sont ces travailleurs et leur syndicat, qui ont vu leur labeur détruit en un claquement de doigts. Les dogmes du capitalisme ont en effet pris le dessus sur la raison, même si aujourd’hui le FMI avoue avoir été trop loin et imprudent. Le but n’était que de briser la solidarité des salariés et leur rempart syndical, pour aller vers un asservissement du prolétariat au patronat, question d’être plus compétitif avec les salariés misérables que ce capitalisme débridé a créés dans les autres pays qui se sont pliés aux dogmes de ce système d’exploitation de l’homme par l’homme.
Alors pendant des années la MMA aura été la bienvenue, la bienvenue pour faire des profits sur le dos des gens et de leur sécurité. C’est terminé, elle a pris ce qu’elle avait à prendre. Les dégâts, ce n’est pas pour elle, elle n’en a pas les moyens… Nous non plus, parce que notre réseau est privatisé depuis plusieurs années et que notre gouvernement s’est également déresponsabilisé, mais il l’a fait pour donner à ses amis du privé un autre palier de revenu assuré par les besoins essentiels de la population, comme pour la santé qu’on tente de privatiser certainement pour les mêmes raisons. C’est payant, pour eux, pour cette minorité parasitaire.
Chaque fois qu’un employeur ne peut plus rendre de comptes, il n’a qu’à plier bagages et prétexter qu’il a créé de la richesse, même si au fond ce sont ses employés qui ont fait fructifié celle-ci, via leur labeur conjugué aux moyens de production que seul l’employeur pouvait payer, grâce à un capital préalablement disponible pour ce, un capital que le capitalisme s’assure de concentrer au sein de cette minorité possédante, ironiquement.
Bref, le système est ainsi fait pour concentrer les richesses et les pouvoir, tout en dégageant les responsabilités du devoir de ceux qui amassent le butin. Ces gens, parasites des salariés, ne veulent que les fruits du long et dangereux labeur accompli par ces salariés sans qui, tout ça serait impossible. Et vous trouverez des libertariens pour vous affirmer que le propriétaire mérite les profits du labeur des autres sous prétexte qu’il a investi un capital X dans son entreprise, mais n’en trouverez aucun qui pourra argumenter cette affirmation dogmatique qui fait fi du manque de partage initial dans le système capitaliste, ne permettant donc pas à toutes et tous d’entreprendre, comme on le prétend. C’est tout simplement, du totalitarisme.
Alors que fait-on? On accepte la facture de la MMA? On paie les pots cassés, encore une fois, de ces indécents, de ces irresponsables, de ces criminels? Volez une pomme au supermarché et vous aurez plus de troubles qu’un propriétaire d’entreprise en faillite qui ne risque au fond, que de tomber là où d’autres gens l’attendent déjà, dans les abysses du système capitaliste! Et encore, on sait tous pertinemment que ces gens ont des coussins pour bien atterrir…, ils ne prennent pas de risque du tout à vrai dire, ils laissent ça aux salariés et aux contribuables!
Avez-vous remarqué que les radiopoubelles ne se sont pas offusquées de cette absurdité? Le voilà, le rempart de cette bourgeoisie médiocre et pédante. Ce sont eux, leurs chevaliers, prêts à prendre des baffes du peuple pour soutirer ne serait-ce qu’un avantage médiatique et monétaire de pacotille pour et de cette pourriture. Le mercenariat moderne…
Responsabilisons-nous! Mettons fin au système qui permet ce parasitisme! Mettons fin au capitalisme et responsabilisons les entrepreneurs dans un nouveau système, où les parasites ne seront pas les bienvenus! Et de grâce, cessons de faire vivre les paresseux qui bourrent les couches pleines de ces médias complaisants du privé!
(Vidéo) Thierry Meyssan : un massacre ordinaire de l’ASL par Thierry Meyssan
Après avoir échoué à se maintenir à Homs et avoir perdu la bataille de Damas, l’Armée « syrienne » libre a lancé une attaque contre Alep.
L’ASL a réussi a prendre le contrôle de deux quartiers de la ville et d’un vaste parc public. Elle s’est emparée de plusieurs commissariats, massacrant tous les policiers.
La majorité de la population des quartiers concernés s’est réfugiée dans la partie de la ville contrôlée par les loyalistes. L’ASL voudrait ériger un Émirat islamique dans le quartier d’Al-Nereb comme elle le fit à Baba Amr, un quartier de Homs. Pour cela, elle a expulsé les résidents non-sunnites restés sur place, non sans avoir massacré au préalable les familles jugées « favorables au régime ».
Sur cette vidéo, filmée par l’ASL le 31 juillet 2012, 15 membres de la famille bédouine Al-Berri sont alignés contre un mur et fusillés. On notera l’état d’extrême excitation des islamistes qui, pour la plupart, sont sous l’emprise de drogues.
Les journalistes occidentaux « embedded » dans l’ASL, qui sont entrés illégalement en Syrie avec les combattants de l’ASL stationnés en Turquie, ont été ramenés à la frontière depuis plusieurs jours déjà pour ne pas assister aux exactions. Ils n’auront été baladés que quelques jours par les services de Relations publiques de l’OTAN, ne voyant que ce qu’on avait décidé de leur montrer et que l’on avait parfois mis en scène pour eux. Ils persistent à décrire la situation comme une révolution populaire et démocratique bien qu’ils aient constaté par eux-mêmes que les combattants venaient de Turquie et n’avaient d’autre soutien en Syrie que des groupuscules de fanatiques religieux.
(Photo : Ali Zein al-Abidin Al-Berri, le chef de la tribu, avant son assassinat par les junkies de l’Armée « syrienne » libre.)
Source: Voltaire
Syrie : l’incroyable aveu de Laurent Fabius (mondialisation.ca)
Selon les déclarations du ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, les grandes puissances préparent déjà l’après El Assad. Elles ont même réfléchie à trouver un successeur au président syrien, au mépris de la souveraineté du peuple. Pierre Levy «se frotte les yeux».
Chaussures, bagages et valises de luxe. Voilà quelques-uns des articles que les Vingt-sept ont placés sous embargo à travers la énième vague de sanctions contre Damas. On aurait presque envie d’en rire (on avait en effet cru comprendre que les dirigeants européens souhaitaient la fuite du président syrien) si la situation n’était si tragique. Cette énumération surréaliste (figurent également cigares, caviar, eau de vie et bijoux…) illustre l’insondable suffisance qui domine à Bruxelles, où l’on semble considérer Bachar el-Assad comme une marionnette s’accrochant au pouvoir pour le plaisir de «massacrer son propre peuple» entre deux orgies.
En tout cas, on peut être rassuré sur un point : la propagande de guerre n’a rien perdu de son allant. Ainsi la BBC (modèle de rigueur journalistique, dit-on) a-t-elle mis à la une de son site la photo d’un massacre syrien… prise quelques années plus tôt en Irak. Quant à la tuerie d’Houla – des familles entières achevées à l’arme blanche – qui a été présentée comme un «tournant dans l’horreur», ses auteurs ne semblent pas être les affidés du président, mais bien ses adversaires armés ; c’est en tout cas ce qu’indiquent les indices et témoignages recueillis par un reporter chevronné, et publiés dans le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung , qui ne passe pas pour être un suppôt du président Assad.
Le régime de ce dernier serait-il alors blanc comme neige ? Certes non. Mais cela est l’affaire du peuple syrien, qui semble loin d’être majoritairement acquis à l’opposition. En réalité, les souffrances de celui-ci sont bien la dernière des préoccupations des chancelleries : celles-ci tentent de déstabiliser la Syrie afin d’affaiblir l’Iran, contre qui l’étranglement économique vient de monter d’un cran. Pour l’heure, une intervention armée directe n’est pas à l’ordre du jour : Moscou et Pékin semblent cette fois décidés à garantir le principe de non-ingérence, seul fondement d’un ordre international qui ne soit pas la loi du plus fort. Et quand bien même ce verrou sauterait, il n’est pas certain qu’une invasion soit envisagée avec enthousiasme par les alliés atlantiques, tant le terrain est miné. Ce qui n’empêche nullement les livraisons d’armes occidentales, ainsi que la présence de forces spéciales (notamment sous couvert qatari et saoudien) aidant les rebelles armés, qui multiplient les attentats.
«Un pouvoir doit avoir un successeur»
La raison d’être des empires a toujours été d’imposer leurs choix. En cette ère postmoderne, les armes, selon les circonstances, sont celles des services spéciaux ou de l’Otan ; ou bien de la BCE, de la Commission et du FMI.
On n’en a décidément pas fini avec les derniers des Troïkans.
Pierre Lévy
Pierre Lévy : Rédacteur en chef de Bastille-République-Nations, mensuel progressiste radicalement eurocritique.
Source: http://www.centpapiers.com/syrie-l%E2%80%99incroyable-aveu-de-laurent-fabius/100853
Le Pentagone établit que l’avion turc a été abattu dans l’espace aérien syrien
Le Pentagone a confirmé au Wall Street Journal que l’avion turc abattu par la Syrie, le 22 juin 2012, a bien été descendu par une batterie anti-aérienne et non par un missile sol-air.
Le département US de la Défense invalide ainsi la version turque et crédite la version syrienne de l’incident.
Le Pentagone a précisé au quotidien que le rayon d’action limité d’une batterie anti-aérienne laisse supposer que l’avion a bel et bien été abattu dans l’espace aérien syrien. La version du F-4 Phantom détruit est généralement utilisée pour des missions de renseignement. En outre, a-t-il poursuivi, la décision d’actionner cette batterie ressort d’un commandant local, tandis que celle de tirer un missile relève du commandement militaire national.
Sur la foi de la version turque, le Conseil atlantique a vivement condamné l’action syrienne, stigmatisant le « mépris des autorités syriennes pour les normes internationales, la paix et la sécurité, et la vie humaine ». Les révélations du Pentagone interviennent postérieurement à cette condamnation. Aucune réunion du Conseil atlantique n’est prévue pour réviser la position de l’OTAN sur la base de ces nouvelles informations. Bien que démenti officiellement, le mensonge est donc appelé à durer.
“U.S. Contradicts Turkey’s Jet Story”, par Julian E. Barnes, Adam Entous et Joe Parkinson, The Wall Street Journal, 2 juillet 2012.
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